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Aux sources égyptiennes
Toujours dans le contexte des références qui peuvent être reconnues par l’Education Nationale à un titre ou à un autre à préciser, on appréciera ici une petite restitution des multiples facettes de l’Egypte Ancienne, entre observations largement déjà connues, et des manières néanmoins respectueuses d’un caractère relativement mystérieux de toutes sortes de choses encore, amenant la question des origines de toute une documentation


Des références faites à Isis et Osiris

Dans le foisonnement des publications consacrées à ce sujet, on peut retenir, pour introduction à des données bien certaines, la petite collection « Egyptomania, les trésors de l’Egypte Ancienne », Edition Altaya, dépôt légal 27049-2015.
Les pages 208 et suivantes décrivent des corps de métier bien organisés, dont les activités étaient rythmées aussi par les grandes crues et inondations fertilisantes du Nil : un registre des grandes crues périodiques était strictement consigné par l’administration, afin de gérer une redistribution des richesses alimentaires en période de sécheresse.
Les pages 101 et suivantes précisent comment s’est institué l’Etat Pharaonique, par l’unification entre la Haute-Egypte du Sud, et la Basse-Egypte du Nord, au début du IIIe millénaire avant J-C, au terme d’un long processus d’abord culturel, puis politique : on parle de l’unification des couronnes, entre la rouge de Basse-Egypte, et la blanche de Haute-Egypte, pour obtenir celle du Pschent par procédé de superposition.
On trouvera aussi, in Encyclopédie Universalis, des articles signés par Florence Gombert, conservateur au Musée du Louvre, pour détailler les conditions supposées divines d’héritage et d’exercice du pouvoir, à cette époque des Pharaons, ou comment la filiation à partir d’Isis et Osiris était comme une évidence.
Dans les références faites aux divinités Isis et Osiris, il convient de se représenter tout ce qui contribue aux observations rituelles consacrées au Livre des Morts à cette époque des Pharaons : c’est effectivement une donnée importante dans la compréhension des nombreuses inscriptions trouvées dans les tombes de cette époque.
Mais, à travers différents récits par lesquels, Osiris, noyé par son frère, est momifié puis finalement ranimé par son épouse Isis, c’est aussi une authentique manière de témoigner d’un respect pour les thèmes éternels de la vie, de la mort, et de la résurrection en toute généralité.
En toute diversité, à partir d’un focus sur Horus

En termes de généralités et de considérations de symboles animaliers, la représentation d’une vraie diversité peut s’envisager en réunissant les espèces à quatre pattes qui portent un pelage, les espèces qui nagent et qui portent des écailles, et enfin les espèces qui évoluent dans les airs, portées par leurs ailes et leurs plumes magnifiques : ces espèces se distinguent aussi entre le genre diurne et le genre nocturne, même parmi les rapaces.
Par ailleurs, des considérations de bonne humeur ne sont peut-être pas une chose automatique s’appliquant aux rapaces diurnes que sont les faucons, mais des encyclopédies mentionnent de bien belles choses concernant le gerfaut, dans les faits et gestes de la fauconnerie au cours des siècles : on se gardera prudemment de se prononcer trop vite sur ce qu’il en est d’une situation de bonne humeur.
Bref, largement avant les fables d’Esope, les représentations animalières avait toute leur importance dans l’Egypte Ancienne.
En particulier, un faucon apparaît perché sur les épaules du pharaon Khephren, dans une superbe sculpture conservée aujourd’hui au musée du Caire, avec toute la part de mystères que comportaient ces représentations, destinées à des lieux de cultes précis.
On voudra apprécier qu’un faucon puisse aussi être un animal de bonne compagnie, sans besoin de se prononcer trop vite sur d’improbables généralités. Il y avait donc, dans le panthéon de l’Egypte Ancienne, un dieu qui s’appelait Horus, figuré sous l'aspect d'un humain à tête de faucon.
Aux meilleures pages de certaines encyclopédies, on parle du dieu Horus comme conçu par la déesse Isis et son époux le roi-dieu Osiris ; on se réfère à une représentation précise de Isis allaitant le jeune Horus, portant illustration du culte de la déesse protectrice des mères et des enfants ; on se gardera de se prononcer sur les contours exacts d’une situation de bonne humeur, mais quand les marques d’appétit sont très correctement considérées…
On parle aussi de l’attribut du disque solaire, porté sur la tête, pour associer le culte de Horus à la vénération du soleil, dans les temples d’Edfou. Mais ceci vaut tout autant pour le culte du dieu Rê dans les temples d’Héliopolis, un dieu lui-aussi figuré sous l'aspect d'un humain à tête de faucon, devenant finalement Amon-Rê, divinité suprême vénérée à Thèbes : en de multiples endroits, un faucon a pu faire incontestablement figure de rapace diurne de bonne compagnie.
Car dans les faits et gestes connus de la fauconnerie au cours des siècles, il est assez peu mentionné des occasions d’incivilité ; il apparaît bien plus l’effort d’un esprit chevaleresque, et la tenue de certaines marques de respect, toutes choses qui font l’intelligence du partage d’un espace commun, dans le contexte d’une diversité bien estimable.
Les réminiscences du passé peuvent être une donnée de cette diversité bien estimable. On voudra même apprécier que des formes d’apaisement y trouvent toute leur place. Et on aime croire que, dans l’Egypte Ancienne, les lieux de culte pouvaient en servir de premiers exemples fondateurs d’une manière ou d’une autre.
Bien évidemment, il s’agit aussi de tenir compte de toute l’épaisseur des mystères qui entourent la réalité précise des cultes de l’Egypte Ancienne. Mais les meilleures pages de certaines encyclopédies des éditions Larousse mentionnent néanmoins le besoin apparu, aux yeux de l’Empereur romain Auguste en 28 avant J-C, d’interdire le culte de la déesse Isis : son culte s’était répandu un peu partout dans l’empire romain, telle une vraie magicienne associée à Zeus-Sérapis, tous deux étant bien vraisemblablement appréciés de certains légionnaires, au détriment de la suprématie officielle de Jupiter.
L’intelligence du partage d’un espace commun ne conduira aucunement à afficher une bonne humeur au titre d’une chose automatique ; ce sera, bien au contraire, de mettre en valeur une multiplication des petites occasions, sachant de plus que si des marques d’appétit peuvent être, par ailleurs, très correctement considérées…
Dans ce sens, on peut croire au succès d’Isis allaitant le jeune Horus, portant illustration du culte de la déesse protectrice des mères et des enfants. Dans le même temps, Zeus-Serapis avait pris toute la consistance de la divinité suprême à Alexandrie : dans sa fonction, le temple Serapeum reprenait le culte d’Osiris sous une forme dorénavant hellénique. En tout état de cause, Isis et Serapis trouvaient effectivement leur place conjointe dans le monde gréco-romain.
Dans un souci d’authentiques précisions, les plus éminents linguistes attribuent à Osiris la variante phonétique Ouser, et à Serapis la variante Ouser-Apis ; et il se confirme que l’animal sacré, particulièrement représenté dans le Serapeum d’Alexandrie, était bien effectivement le taureau Apis, largement connu par ailleurs dans le panthéon égyptien officiel.
Il semblerait de plus que cette vénération du taureau s’inscrive dans une dynamique relativement plus large que les options particulières attestées à Alexandrie, et que, à une période antérieure dans la civilisation égyptienne, à l’époque des splendeurs de Thèbes du temps de l’Ancien Empire, les options pouvaient être plus favorables au bélier du dieu Amon. Il est bien certain que rien ne se résume simplement à travers toute la diversité des représentations de l’Egypte Ancienne.
Des références faites à l’époque gréco-romaine

L’histoire des Pharaons s’étend factuellement jusqu’à la reine Cléopâtre, dont on retient qu’elle fit de son mieux pour séduire les romains et le premier d’entre eux.
Dans des domaines artistiques, on voudra retenir le succès cinématographique de la création hollywoodienne de Mankiewicz en 1963, et l’incarnation de la reine Cléopâtre par Liz Taylor, immortalisée ici dans la grande parade : il se raconte que le budget du film fut pharaonique, à l’image des parures de l’actrice, parures en or véritable 24 carats.
Ce succès cinématographique se rapporte à un ensemble de choses, mais l’histoire de l’Egypte Ancienne occupe dans tous les cas une place d’estime de premier choix, même dans le domaine de la romance : le film « Cléopâtre » de 1963 reste aussi une référence dans les publications récentes de vogue.fr.
Dans la petite collection « Egyptomania, les trésors de l’Egypte Ancienne », Edition Altaya, dépôt légal 27049-2015, les pages 61 et suivantes retracent quelques éléments de la vie de Cléopâtre, fille de Ptolémée XIII et mère d’un enfant de Jules César : dernière souveraine de l’Egypte Ancienne qui devenait dans tous les cas nouvelle province romaine, au delà de toute romance.
Page 61 de cette petite collection, une illustration est proposée d’une petite sculpture qui représente la reine Cléopâtre, portant la coiffe emblématique dite des ailes de la déesse Nekhbet. Il s’agit d’une déesse connue comme protectrice du pouvoir des Pharaons en particulier, et qui pouvait être comme personnifiée par un vautour femelle. Cette coiffe emblématique est stylisée comme suit.

La place d’estime occupée par l’Egypte Ancienne dans tous les cas se rapporte aussi aux particularité d’un style artistique dans les belles parures. Ce style serait de l’extravagance en dehors de son contexte, et il se trouverait éventuellement un peu de cela dans la grande parade de Liz Taylor immortalisée dans le film « Cléopâtre » de 1963.
La mise en scène de cette grande parade est supposée se situer dans la ville de Rome, la reine souhaitant impressionner les romains, sous l’apparence d’un Grand Phénix : traduisons que Mankiewicz impressionne les spectateurs d’Hollywood sur le thème du Grand Phénix doré.
Le terme lui-même de phénix appartient surtout au langage grec, mais beaucoup de choses étaient, au moins depuis l’époque romaine, plus simples à prononcer en grec qu’en égyptien, surtout si ces choses avaient déjà été entendues par ailleurs : il y a évidemment toutes sortes d’aménagements possibles pour une présentation un peu romancée.
Il y a néanmoins un véritable style artistique de l’Egypte Ancienne représenté comme suit :

Origine de certaines sources de savoirs

Identifier les années qui passent à partir de l’observation des astres n’est certes pas une spécificité de l’Egypte Ancienne, mais c’était toutefois un domaine d’excellence de certains des hôtes égyptiens de l’homme de lettres et grand voyageur que fut le grec Hérodote d'Halicarnasse, au Ve siècle avant J-C, significativement avant l’empire d’Alexandre le Grand.
L’ambition d’Hérodote fut de rendre témoignage, en neuf ouvrages, d’une diversité des mondes qui se sont opposés : le Livre II est consacré aux meilleures appréciations de son voyage en Egypte ; le Livre III relate l’accession de Darios au trône de Perse ; le Livre V décrit comment Athènes prend sa place dans la ligue ionienne ; le Livre VI se félicite d’une première victoire des grecs contre les perses à Marathon en 490 avant J-C ; et les Livres suivants décrivent comment les athéniens ont parachevé les victoires contre les perses.
Dans la petite collection « Egyptomania, les trésors de l’Egypte Ancienne », Edition Altaya, dépôt légal 27049-2015, les pages 218 et suivantes restituent les appréciations inscrites dans ce Livre II, des observations faites sur place par Hérodote au Ve siècle avant J-C, parmi lesquelles l’excellence du savoir égyptien dans la position des astres au cours du temps, dans un contexte où l’accès aux connaissances étaient certainement un peu compliqué.
Il a donc été donné à Hérodote de pouvoir observer lui-même bien des choses, un peu au titre d’un ambassadeur exceptionnel du monde grec, qui avait beaucoup à apprendre et à découvrir d’une belle civilisation déjà ancienne de plusieurs millénaires.
Pour être un peu précis, il convient de considérer que l’illustration faite en en-tête du chapitre ici, des constellations du ciel, est celle présentée page 197 de la petite collection « Egyptomania, les trésors de l’Egypte Ancienne », illustration faisant partie de la décoration du plafond du temple d’Hathor à Dendérah : on en imagine une réalisation tardive au 1er siècle après J-C, avec un mélange incontestable de symboles bien égyptiens et de symboles très hellénistiques.
Pour être un peu précis, il convient de se représenter que les observations qui ont été faites par Hérodote peuvent aussi avoir un caractère unique, de ce qu’il fallait voir avant l’arrivée d’Alexandre le Grand, et avant le rôle que prenait Alexandrie dans le monde gréco-romain.
Il convient d’imaginer les explications qui furent données à Hérodote sur des dynasties de Pharaons, parlant ainsi de véritables divinités et des enfants d’Horus pour la période de l’Ancien Empire, au IIIe millénaire avant J-C ; parlant ensuite des déboires frontaliers imputables à Khéphren, puis d’une vigueur éclatante particulièrement retrouvée, pour la période du Moyen-Empire, par Sésostris III au début du IIe millénaire ; et parlant de même de toute la gloire de Ramses II pour la période du Nouvel-Empire.
D’un côté, il convient de saisir toutes les explications, à l’époque d’Hérodote, d’une échelle des temps, pour situer le souvenir de Sésostris III aux environs du XIXe siècle avant J-C, et celui de Ramses II au XIIIe siècle avant J-C : notre voyageur grec peut effectivement être impressionné.
D’un autre côté, Khéphren, Sésostris III et Ramses II sont aussi des références incontestables en termes d’édifices gigantesques inscrits à leur gloire personnelle, et il n’y a nul doute que notre voyageur grec aura fait le détour d’une vraie visite des lieux jusqu’à Assouan.
Le Livre II d’Hérodote s’inscrit donc comme un abrégé d’Histoire Ancienne consacré à la présentation de la civilisation égyptienne, à l’usage d’une jeunesse grecque souhaitant apprendre de bien belles choses : on ne pourra pas en dire autant de la Mésopotamie.
Dans cette optique, la petite collection « Egyptomania, les trésors de l’Egypte Ancienne », Edition Altaya, dépôt légal 27049-2015, présente aussi aux pages 221 et suivantes les détails des succès des campagnes militaires du Pharaon Sésostris III, à la manière d’un livre d’Histoire qui ne déroge pas aux meilleures présentations connues au moins depuis Hérodote.
Il convient de reconnaître que l’ouvrage des éditions Altaya présente aussi en page 221 un petit encart instructif sur ce qui serait l’appellation du Pharaon Sésostris III dans une écriture des scribes égyptiens au Ve siècle avant J-C, pour bien mesurer le travail établi par Hérodote d'une transcription en alphabet grec : Sésostris est en fait un nom à l’usage d’une jeunesse grecque souhaitant apprendre de bien belles choses d’une diversité des contrées lointaines.
Il était une fois Philae

Les moteurs de recherche sur internet connaissent bien la syntaxe « Aswan Philae Temple » ou « le temple de Philae à Assouan » : car il y a forcément beaucoup de choses à en dire, toute chose se rapportant en particulier à un temple consacré à Isis, et même l'un des temples les mieux conservés de l'Égypte Ancienne
On aimera approfondir toutes sortes de références, usant par exemple de la syntaxe de recherche « Plutarch’s De Iside et Osiride », pour parler d’un ouvrage écrit par le philosophe Plutarque concernant Isis et Osiris : on souhaitera y voir la meilleure description de Philae comme un des endroits où ont pu se faire, certes le meurtre d’Osiris par Seth, mais surtout la régénération de principe d’Osiris par les soins d’Isis.
Donc Philae désigne une petite île qui pouvait compter un petit périmètre de quelques centaines de mètres, située sur le Nil à quelques kilomètres d’Assouan : suite à la mise en service du Haut Barrage d'Assouan à partir de 1970, l’île est maintenant relativement engloutie, mais le temple a été déplacé et remonté entre 1974 et 1976 sur l'île voisine d'Aguilkia
Car Philae était une ville de l’Egypte Ancienne, aux abords de la première cataracte du Nil : on voudra attribuer au Pharaon Sesostris III les premières extensions pérennes du royaume égyptien plus au sud vers la Nubie, et le besoin d’une forte activité commerciale à Philae, de transbordement des embarcations, du fait des cataractes en amont sur le Nil.
Puis on voudra attribuer au Pharaon Nectanebo, au IVe siècle avant JC, la décision des travaux de ce qui est devenu la construction principale de Philae, un temple consacré à la déesse Isis.
D’un côté, on admet l’existence de temples antérieurs, comme celui consacré à la déesse Hathor, sous les traits de la lionne Tefnout venant du sud, en tant que maîtresse de la Nubie. D’un autre côté, on admet aussi que, ce qui est devenu la construction principale, consacrée à la déesse Isis, s’est fait en bonne partie à l’époque gréco-romaine, laissant en bonne place des inscriptions latines de l’époque de l’empereur romain Dioclétien, du IVe siècle après JC
Car la syntaxe de recherche internet « Diocletian religious paganism » permettra d’apprécier un contexte, par lequel l’île de Philae, consacrée à Isis, était devenue une destination de pélerinage dans tout l’empire romain, à la veille de l’émergence de Constantinople en l’an 330 ; par la suite, les institutions du nouvel empire byzantin transformèrent le site en un lieu de culte copte chrétien de la Thébaïde, le culte d’Isis ne restant autorisé pendant un temps que pour les populations nubiennes.
Tout ceci peut expliquer l’affirmation par laquelle on considère que le temple de Philae est l'un des mieux conservés de l'Égypte Ancienne
On voudra néanmoins pondérer certaines explications par certains faits d’usage, parmi lesquels l’habitude d’attribuer un héritage nubien, certes déterminant en lui-même, aux faits et gestes personnels du Pharaon Sesostris III : la notoriété de son règne repose aussi sur sa longévité exceptionnelle, d’une quarantaine d’années, permettant de lui attribuer bien des choses
Et l’on pourra apprécier d’autres références, usant par exemple de syntaxes de recherche comme « nubian pharahos » ou « pharaons nubiens », pour obtenir des précisions bien utiles par rapport à certaines explications un peu courtes.
De même, on voudra considérer la notoriété du Pharaon Nectanebo, cité précédemment, comme se trouvant être l’un des derniers pharaons qui ont précédé l’apparition d’un nouvel empire, celui du grec Alexandre le Grand : heureusement, rien n’interdit de croire que la construction du temple de Philae avait été décidée avant l’apparition du nouvel empire grec.
Mais, bien au-delà de toutes ces indications, Philae reste une île magique, celle où a pu se faire la régénération de principe d’Osiris par les soins d’Isis.
Car les géographes identifient cette île par sa position, au 24e parallèle nord : c’est l’endroit du Nil où le soleil projette l’ombre à la verticale, à l’heure de midi le jour du solstice d’été. C’est un fait caractéristique du Tropique du Cancer, un endroit spécial, qui aura valu à Isis d’accomplir des miracles. Il convient d’y voir toute l’importance du temple qui est consacré à son culte.
L’endroit ne s’est évidemment pas décidé au hasard. Et cet emplacement, qui se trouve aussi aux abords de la première cataracte du Nil, s’est retrouvé régulièrement inondé, en particulier suite à la construction de l’Ancien Barrage d’Assouan, menée par l’autorité britannique à la fin du XIXe siècle, pour gérer raisonnablement les crues du Nil, au grand regret de Pierre Loti (cf « la mort de Philae » de Pierre Loti)
Puis la nouvelle construction du Haut Barrage d’Assouan, décidée sous l’égide du président Nasser, achève l’engloutissement de l’île de Philae : le sauvetage du temple d’Isis est alors entrepris dans les mêmes conditions que celui du temple d’Abou Simbel, sous l’égide de l’UNESCO, avec toute l’implication de l’égyptologue française Christiane Desroches Noblecourt.
Le déplacement, pierre par pierre, du temple de Philae, et son remontage sur l'île d'Aguilkia située à environ trois cents mètres, commence le 9 septembre 1974 et s'achève deux ans plus tard : l’opération en elle-même est l’objet de bon nombre d’images d’archive, accompagnées de toutes sortes de détails, consultables aujourd’hui sur internet.
C’est ainsi, en résumé, que Philae reste, de nos jours, ce temple de l'Égypte Ancienne consacré au culte de la déesse Isis, en tant que réalité touristique très populaire : les moteurs de recherche ont encore forcément beaucoup de choses à en dire, même en oubliant de préciser que l’origine du nom grecque de cette île se rapporte à l’amour d’une grande divinité.